Les antiparasitaires : les différents types, leur rôle et leur administration.
- Laëtitia de Cani'Bonheur Shop
- 6 mai
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Pour répondre aux besoins de notre chien et/ou chat, il y a bien sûr les caresses, le jeu, la présence, la nourriture etc. mais nous devons également vite nous plonger dans le grand bain des antiparasitaires !
En effet, ils font partie des soins réguliers à administrer à votre chien et/ou chat.
Ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver en terme de choix et de fréquence notamment.
Pour commencer, il y a deux types d’antiparasitaire : interne et externe.
Antiparasitaire interne
Il s’agit du vermifuge ; c’est un médicament qui lutte contre les parasites et les vers intestinaux.
A savoir : le vermifuge est un traitement curatif et non préventif, c’est-à-dire qu’il ne va détruire que les vers présents dans l’organisme de votre animal mais pas ceux se trouvant à l’extérieur.
Dans les parasites internes, on va retrouver deux catégories : les vers ronds ou nématodes (trichures, ascaridés, ankylostomes) et les vers plats ou cestodes (ténias).
Ils se situent dans le système digestif de l’animal et peuvent être la cause de troubles digestifs, fatigue, amaigrissement etc.
Certains d’entre eux peuvent se transmettre à l’homme (Petit conseil ! Si votre animal est infesté, penser à bien vous laver les mains, car il aura tendance à se lécher souvent l’anus puis risquera de déposer des œufs sur sa fourrure en la léchant et vous pourrez en avoir sur les mains après l’avoir caressé).
Fréquence d’administration
La fréquence du traitement va dépendre du mode de vie de l’animal, de son âge et de son environnement.
Pour les chiots et chatons de moins de 6 mois :
Traitement tous les mois jusqu’à ses 6 mois.
Pour les chiens adultes :
Traitement tous les 3 - 4 mois.
Pour les chats adultes d’intérieur :
Traitement tous les 6 mois.
Pour les chats adultes d’extérieur :
Traitement tous les 3 mois.
Forme de l’antiparasitaire
Il existe principalement deux voies d’administration :
- comprimé : à faire avaler (chien et chat)
- pipette cutanée : à appliquer au contact de la peau (pour le chat)
A savoir : pour le chat, il existe même des pipettes qui regroupent antiparasitaires interne et externe, voire la gale.
IMPORTANT : certaines races de chien (Colley, Berger australien, Berger shetland, Berger blanc suisse, Bobtail et Border collie, voire certains Bergers allemands ou Whippets) sont dites à risque, car il existe une mutation génétique qui rend les chiens sensibles à certains médicaments, dont de nombreux antiparasitaires, mais aussi des antidiarrhéiques ou antivomitifs, des antibiotiques, des sédatifs, etc...
Il s’agit du gène MDR1.
Afin d’éviter tout risque d’intoxication médicamenteuse, il est donc fortement conseillé aux propriétaires de chiens appartenant à une race à risque de faire dépister leur animal pour voir s’il est porteur du gène MDR1 muté.
Il y a donc des molécules de certains médicaments à proscrire, notamment si le test n’a pas été fait.
Pensez à bien spécifier à votre vétérinaire ou aux assistantes vétérinaires qui vous accueillent, la race de votre chien lorsque vous venez récupérer votre antiparasitaire (il n’est pas toujours avec vous) ; d’autant plus s’ils ne vous connaissent pas (déplacement, vacances…).
Afin de bien protéger votre animal, il faut également penser au traitement des parasites externes.
Antiparasitaire externe
Nos animaux domestiques peuvent être infestés par des parasites externes, que l’on va donc retrouver à la surface de leur peau ou dans les poils, tels que puces, tiques, moustiques, aoûtats etc. et peuvent être responsables de lésions cutanées, de démangeaisons et de la transmission de certaines maladies. Des piqûres ou des morsures à l’homme sont également possibles.
Fréquence d’administration
La fréquence du traitement va dépendre du mode de vie de l’animal, de son âge et de son environnement.
Pour les chiots et chatons de moins de 6 mois :
Traitement tous les mois jusqu’à ses 6 mois.
Pour les chiens adultes :
Traitement tous les mois toute l’année.
Certains vétérinaires sont désormais plus ouverts et plus souples et proposent la possibilité de ne traiter nos animaux qu’aux périodes les plus favorables aux parasites.
Cela reste un choix personnel.
Pour les chats adultes d’intérieur :
A déterminer en fonction de son environnement (chat seul ou non).
Pour les chats adultes d’extérieur :
Traitement tous les mois toute l’année.
Forme des antiparasitaires
Il existe principalement 4 voies d’administration des médicaments :
- pipette cutanée : elles sont appliquées directement au contact de la peau après avoir écarté les poils (entre les 2 omoplates pour le chat)
- comprimé : à faire avaler, protection d’un mois ou de 3 mois (préférence pour un mois)
- collier : à appliquer au contact de la peau, intéressant sur le pourtour méditerranéen (protection contre les phlébotomes pouvant transmettre la leishmaniose et les moustiques).
Moins intéressant si le chien se baigne ou opter pour un collier qui se retire et se remet facilement (ce n’est pas toujours le cas suivant les marques).
- spray : moins efficace mais intéressant sur les chatons et chiots de moins de 6 semaines.
De nombreux propriétaires (et j’en ai fait partie!) souhaitent opter pour des solutions plus naturelles. Il existe bien des antiparasitaires « naturels » mais ils ne sont que répulsifs, en empêchant les parasites d’agir (quand cela fonctionne !) et ne sont en aucun cas curatif ; si une tique s’est implantée, cela ne la tuera pas.
De plus, ce type d’antiparasitaire est souvent à base d’huiles essentielles (geraniol, lavandin,…) des substances controversées et plutôt déconseillées pour appliquer sur nos animaux.
Attention ! Il ne faut jamais administrer un médicament de chien à un chat et inversement.
Laëtitia de Cani'Bonheur
Educateur canin et auxiliaire vétérinaire
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